Rien à voir avec des expressions françaises dans cet article-là.
Mais je ne pouvais pas résister à la publication de mes dernières images que j’ai prises hier en fin d’après-midi.
La météo était excellente, un temps de printemps : chaleur douce et vent absent, un véritable anticyclone.
Nous avons comme rituel printanier de rendre visite à quelques lieux enchanteurs, presque sauvages et déclarés réserves naturelles.
Le premier endroit est une forêt unique dans la région : elle possède un tapis de sous-bois de couleur jaune, des jonquilles rustiques.
Pour les admirer, le bouche-à-oreille entre connaisseurs et sympathisants de la fleur pascale fait office de rumeur : «Elles sont déjà bien avancées !» À cet avertissement, rien ne sert de tarder. Une semaine de trop, quelques jours de pluie et la magie jaune disparaît dans la grisaille.
À la lisière du bois, un battement d’ailes nous interpelle. Le papillon se pose sur une branche sèche. Sans trop y croire, j’arme mon appareil. Une photo, peu importe la distance, vite-vite, pour mieux l’identifier plus tard. Le papillon ne bouge pas. Fonction macro. Je crois le reconnaître, mais je doute car je n’en ai jamais vu de semblable. La papillon change de support. Il ne va pas très loin. À l’observer de plus près, il ne semble pas de toute première fraîcheur (si on ose parler ainsi d’un papillon). Il ne bouge toujours pas. Je continue à le “portraitiser”. Je trouve quand même que c’est un peu trop facile : à hauteur des yeux, le soleil couchant dans mon dos, pas de vent ...
Dites-moi :
Est-ce bien le Robert-le-diable ? 2e génération 2009 ?
Il a hiberné par —15°, il peut bien être un peu éprouvé.
12 commentaires:
Superbe série Monic, ca sent en effet le printemps!!! Je ne peux te confirmer l'identification du papillon mais c'est une photo superbe!
Explosion des jonquilles
Avec une telle profusion,
Rime avec explosion du printemps,
A la campagne ou dans les villes,
C'est ton mignon papillon,
Qui va être content !
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeee
Oui, c'est probablement un Robert le Diable. Quand on a la chance de voir le verso, un petit C très net permet une détermination indubitable.
Près de Genève, le Vuache reçoit la visite de nombreux Suisses, cueilleurs de jonquilles... Il est bon de rappeler qu'il convient de se limiter à ce qu'une main peut tenir.
Oh!que cela doit être sublime ce spectacle de jonquilles en sous-bois
Pour le papillon je ne le reconnais pas mais il est beau
Bises
Bonjour Monic, quel site enchanteur que vous avez et au printemps voir tout ce jaune nous mets du soleil dans notre coeur.
Tu as très bien fait de nous montrer tes jolies photos.
Passe une belle journée.
Josée
Bisous
sans aucun doute , c'est robert le diable , polygonia c ,et magnifiquement mis en images , quand aux jonquilles , c'est superbe de les voir a l'etat naturel ...
Merci de ce petit partage saisonnier , qui montre bien l'universalité des saison , qui meme si elles ne nous apportent pas les meme chose , nous emerveille a chaque changement ...
@ ©hris
Merci pour tes compliments. Je pense que c'était une journée exceptionnelle car je n'ai pas eu besoin d'éliminer beaucoup de photos.Bon,il est vrai que depuis le temps que je les photographie, ces jonquilles, je sais maintenant comment ne PAS faire!
@ Christine
Le papillon paraissait groggy.
J'étais contente de le rencontrer enfin depuis le temps que je le vois sur les blogs des experts es papillons.
@ Foise
Robert n'a pas voulu me montrer le recto de ses ailes.
La cueillette de jonquilles est INTERDITE dans ce bois, tout comme celle des narcisses au-dessus de Montreux. Je trouve affligeant que certains citoyens helvétiques se précipitent hors frontière pour dévaliser des végétaux protégés. C'est le même problème avec les champignons en automne.
PS Le Val d'Illiez qui mène à Champéry est aussi reconnu pour ses jonquilles rustiques.
@ Marithé,
Plus que sublime, émouvant, et ça rend l'humain petit-petit.
Pour réaliser les photos, je dois faire attention où je pose les pieds.
@ Josée,
Mon but était aussi d'apporter du jaune solaire aux Québecois.
@ Laurent,
Un tout grand merci pour ton aide. Tu rejoins le point de vue de Foise. Ce Robert-là était vraiment photogénique, peu actif, poseur quoi! J'y suis pour peu dans la qualité de la photo si ce n'est que j'y ai cru un instant.
Devant les jonquilles de ce bois, je ressens le même émerveillement que devant les clairières blanches de narcisses en Ardèche au mois de mai.
Très passionnant cette promesse de pays enchanteur peuplé d'esprits. :)
@ Zipanu
Pas de Merlin ni de Dame du Lac, mais que des pousses jaunes et violettes (plus tard les pervenches) qui nous en-chantent de leur silence.
Quel plaisir de t'accompagner dans ta balade! Ces petits coins tapissés de jonquilles sont toujours magiques, et lorsqu'en plus on y rencontre Robert... (ne serait-ce pas celui du géranium? Pour le géranium à Robert, l'appellation "robert" serait une référence à sa couleur rouge-rubis. Et en écrivant mon com, je me rends compte que Robert le Diable est lui aussi sous l'influence d'une couleur diaboliquement écarlate! Suite dans le prochain article? ;-)
@ Cathy,
Ton com m'intrigue: “Robert” et le rouge seraient liés. D'après l'Encyclopédie des prénoms, c'est l'or qui est associé à ce prénom.Je pense que l'appellation “Robert le diable” doit avoir un lien avec la figure légendaire, mais pourquoi? A vérifier.
PS La suite: une deuxième balade, pourquoi pas, auprès d'une source jurassienne qui est en ce moment abondante avec la fonte des neiges.
J'arrive un peu tard mais je confirme qu'il s'agit bien d'un Robert le Diable de 2e génération 2009, un spécimen qui a donc hiberné.
Bravo pour votre très joli blog.
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