mercredi 25 février 2009

F comme feu







On dit que c’est une expression genevoise :


Y a pas le feu au lac !









Serait-ce que du bout du Léman, ils n’ont pas la même vision du soleil couchant que les habitants de la Riviera ?
Et bien, je vous l’affirme, j’ai vu le feu sur le lac, à plusieurs reprises. Il est nécessaire d’attendre que le soleil touche la crête du Jura. Alors, la couleur jaune ocre se transforme en orange et en rouge feu. L’instant est fugace car du gris bleu s’insinue lentement dès qu’une frange de l’astre glisse derrière la montagne.
Nombre de peintres ou de poètes ont dû se régaler de cette vision. Je pense en particulier à C.F.Ramuz après qu’il eût goûté un petit Dézaley en bonne compagnie dans le vignoble vaudois.
Pour admirer ce phénomène, ne soyons pas pressés. Le temps est suspendu pour un instant, les activités sont interrompues pour quelques minutes, il n’y a plus aucune urgence, y a pas le feu !

samedi 21 février 2009

B comme bateau!







Faut-il vraiment savoir
conjuguer le verbe
mener quelqu’un en bateau ?









A tous les temps, sans éprouver une once de remords, sans craindre des représailles de la part de la personne trompée…
L’image est agréable au ressenti. Elle me suggère un bercement doux, régulier, le roulis ou le tangage, je ne sais. Mon esprit s’endort car je ne suis pas sujette au mal de mer. Le chant des sirènes m’incite à me reposer sur leurs paroles mielleuses. Oh combien il est facile de me laisser gagner à leurs discours enivrants…
Le balancement du bateau m’interdit de percevoir le sens profond des paroles : y aurait-il tout de même le moindre doute sur leurs intentions ? Me laisserais-je tromper une fois de plus ?

jeudi 19 février 2009

P comme prunes!

Au milieu d'un cours de français (que je donne à des adultes étrangers), F., un participant, nous raconta une scène qu'il avait vécue avec un ami, iranien lui aussi.
Celui-ci lui a expliqué qu'il avait été embauché pour un petit boulot, sans contrat, si ce n'est sur la base d'un rapport de confiance. Fâché de n'avoir rien gagné en échange, il dit à F., sans trop d'explications, qu'en fait il avait travaillé pour des prunes.
F., comprenant véritablement le mot prune en tant que fruit, ne saisissait pas qu'en Suisse, pays d'accueil, on pouvait être payé en marchandise, de surcroît en cageots de fruits –même goûteux et savoureux! Rassuré tout de même sur le sens de l'expression (pour rien), il nous affirma joyeusement qu'il aurait bien l'occasion d'utiliser cette formule à son avantage.

Autres usages de l'expression:
Des prunes! = Non.
Avoir sa prune = Etre ivre.

mercredi 18 février 2009

Ah la vache!








Un coup de pied en vache










Ronger son frein


Ménager la chèvre et le chou
Comme c'est chouette!
Un vieux de la vieille


Je me régale de ces expressions populaires. Elles sont très connues et souvent employées.
Mais elles représentent de véritables pièges pour les personnes qui ne maîtrisent pas la langue française.


Que signifient-elles, d'où tiennent-elles leur originalité?

L'ouvrage de Claude Duneton, La Puce à l'Oreille, apporte toutes sortes de précisions sur les sources de ces expressions populaires parfois très communes.