dimanche 13 décembre 2009

Une expression d'actualité: celle qui trouve tout son sens dans la période de Noël... “attendre quelqu'un comme le Messie!”



Guirlandes décoratives d'automne à Derborence (Valais)

L’année touche à sa fin et les jours n’en finissent pas de raccourcir. Les enfants, les plus petits, ceux qui ne savent pas encore bien compter jusqu’à vingt le sentent aux ondes fébriles qui agitent leur entourage. Les plus grands le vivent avec leur chair, leur corps alors qu’ils doivent se lever bien avant le soleil. Le nombre de sonneries de réveil qu’il leur reste à subir jusqu’au grand Jour les rend de plus en plus nerveux, sans parler des innombrables tests d’évaluation que leurs maîtres leur ont préparés avec amour juste avant les vacances.
Dans le cocon familial règnent des parfums d’épices et des saveurs beurrées. Recettes maison ou emballages de pâtes achetées au supermarché, toutes manifestent l’impatience humaine à célébrer la Fête.
Les encadrements des fenêtres et des portes se chargent de soir en soir de décorations brillantes, colorées, enfantines et artistiques.
Vite, vite, encore quelques biscuits...
Vite, vite, trouver les bougies bleues...
Vite, vite, ... quoi encore ?

Pour qui cette exubérance, cette excitation ?
Dans quelle attente ?

Il me semble parfois que, à mi-décembre, c’est Lui qui attend que nous ayons fini de nous agiter. Je L’imagine, souriant, observant nos allées et venues. Il doit se demander à quoi nous jouons, si tout ce brassage est vraiment nécessaire à Sa Gloire.


“Attendre quelqu’un comme le Messie”, c’est l’attendre avec impatience.
Certains d’entre nous utilisons aussi cette expression pour suggérer le besoin d’un «sauveur» afin de nous aider.

7 commentaires:

nadège a dit…

et bien je pense que beaucoup d'entre nous retrouve une âme d'enfant, on s'émerveille de toutes ses lumières et les sourirs de toutes nos petites têtes blondes nous apporte que du bonheur alors oui il est attendu comme le messie pour les grands comme pour les petits...

Foise a dit…

Cette fête commémorant la naissance de l'Enfant Dieu s'est peu à peu transformée en fête de l'Enfant Roi...
Un grand délire de consommation collective... Une belle montagne de déchets en perspective...
Excuse-moi Monique,si je plombe l'ambiance magique que tu évoques... mais c'est ce que j'observe... les cocons familiaux sont dispersés, recomposés et les réunions chaleureuses autour du foyer demandent de longs déplacements d'habiles négociations et sont plus tendus qu'affectueux !
Dans mon clan, les choses ne sont pas si sombres, heureusement, et j'imagine que les facéties des deux petites cousines sauront créer une belle ambiance.

monic a dit…

@Nadège
Je suis d'accord avec toi: Noël est la fête de l'Enfant, c'est la fête des enfants, petits ou grands. D'ailleurs, celui qu'on appelle Messie les a privilégiés.
Mon coup de blues avait un rapport avec les activités que j'estime parfois inutiles, qui nous excitent alors que la préparation à cet événement devrait se dérouler avec plus de calme.
Je me demande également si les enfants soi-disant hyperactifs ne sont pas, tout simplement, pour la plupart, le reflet des adultes.
Bien entendu, ma dernière remarque est générale et ne s'adresse pas à toi ni à ta famille.

@Foise
... pour “plomber l'ambiance”, comme tu dis, j'avais déjà donné le ton.
Sans parler de familles recomposées, j'avais constaté que dès l'apparition de l'adolescence chez nos “chères têtes blondes”, l'ambiance de Noël n'était plus aussi chaleureuse. Elle donnait parfois lieu à d'âpres négociations pour sauvegarder leur présence de quelques minutes autour du sapin illuminé.

MERCI pour vos commentaires.

Chris a dit…

Salut Monic,
je pense que cela dépend, avant tout, de la manière d'aborder la chose! Imagine un peu l'état des enfants ici, qui trouvent des petites choses dans leurs chaussures du 12 au 24!!!
Evidemment, il y a de l'excès comme dans tout ce que l'homme fait, mais le plus important c'est d'apprécier ce moment unique de fête et de grand plaisir, autant pour les petits que les grands enfants! Qu'y a t-il de mieux que de voir les yeux pétillants de bonheur de son enfant admirer la guirlande qu'il vient de poser?

Zipanu a dit…

Ah moins qu'il ne pogne sa sœur et ne tente de l'étrangler avec la guirlande.
Bonjour, comme Foise, je pense que l'opulence n'engendre que des idiots. Ce que l'on chérit ce sont nos souvenirs d'enfants, et en tant que tels bien des choses n'étaient pas encore comprises. Sinon c'est tout naturel, c'est un petit reset de fin d'année, on oublie tout l'espace des fêtes et on s'illusionne sur la bonne grasse et généreuse nature de nos citoyens. Moi aussi je vais rentrer dans ma bulle toute douce d'enfant et mater des dessins animés, etc.
Faire peau neuve serait une juste expression, surtout pour des ânes.
Quand au Messie ça fait deux milles ans qu'on mange son corps et que l'on suce son sang, il ferait mieux d'apprendre à s'en lasser tout de même, mais quel mulet...

monic a dit…

@ Chris
Oui, j'imagine la vigueur à laquelle les enfants se lèvent le matin (malgré le manque de lumière) pour aller guigner dans leurs chaussures: ça fait partie des traditions et j'apprécie beaucoup ces petits rites.

@ Zipanu
Je comprends très bien le début de ton commentaire. Par contre la fin me dérange un peu.
«faire peau neuve” comme tu dis, c'est précisément le rappel de la fête de la Nativité, c'est-à-dire retrouver en soi, que l'on ait 20, 50 ou 80 ans, la parcelle qui a fait de nous un Enfant. C'est le principe du Messie de Noël (pas de Pâques).
Un livre récent vient de paraître chez Fayard: de Frédéric Lenoir, “Socrate, Jésus, Bouddha”. Ce n'est pas du prosélytisme religieux, mais plutôt un livre de culture générale. Qu'est-ce qui a fait que deux de ces maîtres ont généré une religion et pas l'autre?

A PLACER SOUS VOTRE SAPIN DE NOEL!!

MERCI à tous les deux pour votre passage.

Zipanu a dit…

Merci pour la référence. :)
Bonne journée.