En préparant le billet “2011”, j’ai pensé à une comptine que l’on entendait parfois dans les cours d’école lorsque les IPod n’étaient pas encore nés.
«Grand-mère aimes-tu ?»
Si les participants trouvaient les gourmandises préférées de l’enfant qui jouait la grand-mère, ils pouvaient avancer de quelques pas dans sa direction.
En général, le choix des aliments était vite fait, car la plupart des joueurs avaient une prédilection pour les menus savoureux “frites-hamburgers-pizzas”. En revanche, celui qui se permettait de nommer un légume devait essuyer les foudres de la soi-disant grand-mère.
Ainsi, à chaque fois qu’un participant posait la question rituelle «Grand-mère aimes-tu ... (par exemple) les bonbons au chocolat?», celle-ci lui permettait d’avancer de (par exemple) trois pas
de géant si elle adorait
de tortue si elle aimait beaucoup
de souris si elle aimait un peu.
Par contre, si la grand-mère détestait les bonbons au chocolat (par exemple!), elle imposait au joueur de rester sur place ou de reculer de quelques pas, le nombre choisi dépendant du degré de son aversion.
{Vous me suivez ?
Tiens, tiens, mes explications ressemblent de plus en plus à celles de Perceval dans Kaamelott lorsqu’il propose un jeu pratiqué dans son pays... }
Le but de la partie de “Grand-mère aimes-tu ?” était de parvenir à lui prendre sa place, paradigme social vieux comme la civilisation...
Cependant, gare à celui qui oubliait de dire “MERCI Grand-mère !” Il avait déjà perdu la partie, mère-grand lui intimant l’ordre de retourner sur la ligne de départ.
La métaphore du jeu de “Grand-mère aimes-tu ?” correspond bien à une certaine idée que je me fais de la vie ici-bas : n’est-elle pas constituée de multiples pas acquis grâce à nos expériences, nos rencontres, nos réussites et nos échecs aussi : les petits ou les grands pas nous font à coup sûr grandir, avec conscience ou non.
Et si, dans la Vie, oublier de remercier nous empêchait d’aller de l’avant ?
Merci à vous tous qui êtes de passage, à vous tous qui suivez fidèlement mes billets, l’intérêt que je porte à la rédaction de mon blog dépendant directement de vos visites.