
Ponte dei Salti
(reconstruit sur les fondations
d'un ancien pont romain)
Lavertezzo, Ticino-CH
VIEUX ... comme HERODE ou comme MATHUSALEM ??
“Vieux comme Hérode” signifie “assez vieux pour remonter au temps d’Hérode”
“Mathusalem” : personnage biblique qui vécut 969 ans (Genèse 5, 25-27)
Sources : Trésors des expressions françaises, S. Weil et L. Rameau, Belin, 2008
Bien le bonjour !
Il m’a fallu quelques jours pour analyser, digérer vos bons conseils et continuer le dépoussiérage de mon ordinateur qui ... VIEILLIT lui aussi.
Et voici ma synthèse et mes résolutions. Comme ma réponse à vos commentaires de l'article précédent aurait occupé un grand espace, j’ai décidé de l’inclure dans ce message.
1.
Il me reste 1200 photos dans ma photothèque et je n’ai pas terminé. Je dois encore placer mes oiseaux dans une autre “cage”, ce qui va de nouveau libérer de la place.
@ Chris : Bon, d’accord, il est peut-être vieux mon Pommier, mais comme ses condensateurs ont été changés l’an passé (l’histoire est trop longue à raconter ici), il DOIT me tenir compagnie encore quelque temps sans me faire de l’ombre, du moins jusqu’au chargement des prochaines images d’Is.
2.
L’idée du disque dur externe semble effectivement la meilleure solution de sauvegarde. Ce “cadeau” me paraît plus utile qu’un nouvel ordinateur.
@Laubaine : J’ai de la patience pour OUVRIR un dossier ou un blog. Par contre, je fulmine lorsque la Pomme met des plombes à quitter un site, comme s’il y avait de la glu sur la connexion... Le reformatage a été effectué l’an passé (avec les nouveaux condensateurs).
Chut ! Je préfère une tête bien faite aux biscotos upérisés, alors les chippendales, bof, bof...
3.
J’ignorais que la Pomme avait une bonne cote pour la photo : de quoi j’me plains ??
@Cathy : En allant sur le site que tu nous as conseillé, j’ai réalisé que les items ADSL et Modem étaient dans le rouge. Je m’étais déjà aperçue que notre fournisseur nous plantait parfois dans le désert...
Je pourrai bientôt te dire s’il y a réellement des dégâts sur mes CD car mes gravures ont le même âge que mon ordinateur. Je savais par contre qu’il fallait éviter la sauvegarde sur DVD, peu sûr sur la conservation de certaines données.
Cet aspect éphémère de la technologie ne m’embarrasse pas (trop), car je suis convaincue de l’impermanence des choses. Ce qui m’intéresse dans ma production photographique, c’est le moment présent de la découverte végétale ou animale. De plus, l’écran aide à visualiser ce que mon œil ne percevait pas à l’extérieur. Bien sûr, le côté esthétique de certaines de mes photos me touche aussi. Si, en plus, mes images peuvent apporter du plaisir à d’autres personnes, tant mieux.
Mon autre passion consiste à créer des albums photo papier (choix très sélectif et mise en page). Là aussi, la technique d’impression a ses limites et les prédictions ne sont pas très optimistes. Une fois de plus, le geste créateur (qui est potentiel en tout être humain) m’importe davantage que la pérennité du produit. Or. je peux me poser la question suivante : “Est-ce que mon geste créateur laissera des traces pour moi, ma famille, mes amis ou la société ?”. Dans ce cas, la problématique concerne le côté ego de mon activité de photographe amateur.
4.
L’utilisation d’un appareil numérique élimine le souci d’économiser de la pellicule (hors de prix lorsque les photos sont ratées). Mes cartes mémoire sont très vite pleines et je reconnais qu’à chaque importation sur ma Pomme la photothèque se charge à grande allure.
@Christine : Je ne suis pas ménage non plus ! Si, en plus des restes de cuisine et de la poussière du salon, je DOIS encore ménager la Pomme, je râle sec !
Ton Ardoise “monte” rapidement chez moi.
5.
Je suis NULLE en informatique. Certains termes lexicaux me sont totalement étrangers, même abscons. Je pourrais me former, mais je préfère l’écriture, la littérature et, de temps en temps, la cuisine. Si je tente de mettre à jour mes connaissances en informatique, je n’aurai plus le temps pour lire et écrire.
@Foise : La photo du mur aux vignes est trompeuse ! Il n’y a pas de terrasse plane dans le Lavaux (ou si peu). Ce sont des coteaux, tout est en pente plus ou moins forte selon les endroits. J’y ai vu des vignerons tailler leurs ceps et grimper le long des allées.
6.
Au lieu de changer d’ordinateur, je préférerais me procurer un appareil de photo plus performant pour capter les oiseaux. Mon Konika-Minolta Dimage (mon premier appareil !) me donne de grandes satisfactions pour des prises macros. Mais, dans l’impossibilité d’y adapter un zoom, je me contente d’observer les oiseaux avec mes jumelles.
@Vincent :Je n’ai pas encore vu le Pommier casser ses prix après la période de Noël. Et même pour une série de modèles qui ont eu un défaut avéré, il a été quasiment impossible de prouver que celui que l’on avait acquis en était lui aussi victime.
Vu que je suis également paresseuse, j’en resterai à ... ma Pomme !
Alors trop VIEUX ? mon ordinateur ?
En tous les cas, après cinq ans, pas autant qu' Hérode ou Mathusalem.
Les temps modernes ne veulent plus d’objets qui durent longtemps. La rumeur court —est-ce encore une rumeur ? — que les concepteurs de machines à vaisselle, par exemple, programment la durée de vie de leurs produits. Pour vendre, et de ce fait pour que l’entreprise demeure, elle, il faut que l’objet soit rapidement périssable ou altérable jusqu’à ce qu’il devienne (enfin !) obsolète.
Laissons-les donc périr de leur lente agonie, nos chers objets, ordinateurs et appareils de photo inclus !
La philosophie amérindienne, dont je vous livre un extrait, saura peut-être nous assagir et nous rendre la sérénité d’autrefois, qui sait ?
«Tout passe, les heures, les nuages dans le ciel, la vie des hommes, emportés de la naissance vers la mort. Ne t’attache pas à la chronologie affective des choses. C’est une très mauvaise manière de voir le monde. Fais de chaque seconde une expérience enrichissante, sans t’inquiéter du temps qui fuit et des matins qui ne reviennent plus. Le présent est la seule chose qui n’ait pas de fin.»
Source : Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne, Jean-Paul Bourre, Presses du Châtelet, 1997
