
Rire jaune !
Rire sous contrainte, pour la forme, pour rester poli et ne pas vexer son interlocuteur ou, surtout, pour ne pas perdre la face. Le sauvetage d’une situation professionnelle dépend souvent de cette capacité à feinter.
Faire encore semblant de comprendre une plaisanterie afin de ne pas passer pour un (e) idiot (e).
Le sourire forcé accomplit très bien la tâche : il n’est pas nécessaire de s’esclaffer. Une grimace civilisée fait souvent l’affaire si on parvient rapidement à effectuer une digression.
Se référant au Dictionnaire des Symboles, Claude Duneton distingue le jaune vif et éclatant (couleur du soleil et de l’or) du jaune mat (couleur du soufre et de l’enfer). La dernière nuance devient le «symbole de la trahison, de la déception». Dans l’imagerie médiévale, le jaune est associé à cette dernière acception: «...le jaune devint la couleur traditionnelle de Judas, le traître par excellence, celui qui avait vendu le Christ lui-même!»