lundi 2 mars 2009

D comme dur






On dit d’une personne qui n’entend pas bien qu’elle est dure de la feuille.











Hier, dimanche 1er mars. J’ai passé l’après-midi avec maman dans sa nouvelle Résidence, un établissement médico-social. Nous avons papoté dans sa chambre, elle m’a raconté que, la nuit dernière, elle était tombée de son lit. Je lui ai apporté trois fruits qu’elle adore grignoter le soir en regardant sa télé, une petite boîte de chocolat, l’anti-dépresseur fourni gratuitement par la famille (!). Nous sommes descendues dans la salle à manger pour recevoir la collation de l’après-midi. Le temps était couvert, mais je lui ai quand même proposé d’effectuer une petite promenade autour de la résidence, idée qu’elle a accueillie avec enthousiasme.

De retour dans la salle de rencontre, maman a été captée par le chant des Hébreux interprété par Nana Mouskouri. Alors nous nous sommes assises parmi les autres résidentes et nous avons écouté Nana pendant presque une heure.
Dans l’ombre des résidentes, tout en chantonnant avec elles, j’ai réalisé que le personnel de l’établissement avait une façon singulière de s’adresser à ces dames. Sans distinction, les soignantes forçaient sur le volume de la voix. Elles leur parlaient comme si elles étaient toutes sourdes. Or, ma voisine, à qui j’avais dit doucement quelques mots gentils, m’avait très bien comprise.
Des études en psychologie ont montré qu’il y avait souvent confusion des attitudes à l’égard des personnes handicapées : par exemple, on a tendance à élever la voix lorsqu’on s’adresse à un malvoyant.

1 commentaire:

Josée Roy a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.