lundi 4 juin 2012

Ah la belle vie...





Nous l’aimons bien cette chatte.
Douce, bavarde, obstinée (elle sait ce qu’elle se veut lorsqu’elle persiste à se coucher discrètement sur les duvets malgré les interdits).
Elle a passé l’âge de chasser les oiseaux. Voilà pourquoi on l’apprécie tout particulièrement. Elle observe les merles qui traversent la pelouse mais ne se dérange plus pour si peu.
Elle ne vit pas chez nous, elle est de passage ayant adopté la terrasse ouest lorsque ses maîtres la libèrent de son confinement intérieur.
Elle ne s’aventure plus très loin, de temps en temps elle longe le bas de la haie sans grande conviction, l’air de rien, pour le plaisir de se divertir, je pense.
Lorsqu’elle se prélasse sur la terrasse, je ris de la voir se déplacer en suivant l’ombre de la maison. Au moment de l’après-midi où il ne reste qu’un filet obscur au pied du mur, elle termine sa sieste et se dirige au nord, près de l’entrée, à l’abri auprès des hortensias, attendant avec patience que quelqu’un lui ouvre l’entrée principale.



Je crois avoir découvert son lieu de prédilection. Un matin, la porte d’entrée de la maison est restée grande ouverte : madame s’est installée sur le paillasson. Elle avait ainsi la liberté de se déplacer à l’extérieur et à l’intérieur quand elle voulait, comme elle voulait. Le paradis, la sécurité mais avec pignon sur rue !


Remake de David et Goliath!

jeudi 31 mai 2012

Pas de petites pies ...


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... mais...


... des poussins merles !

J’ai attendu, observé, pris des précautions afin de ne pas apeurer le couple de pies : rien en vue ! Les pies ont bien nettoyé la pelouse des gastéropodes qui traînaient par-ci par-là, mais de leur nid ne provenait aucun piaillement, hélas.

Le jardin s’est recouvert de pissenlits, puis de cardamines et maintenant le plantain est le roi de notre “prairie”, nom que je donne à toute cette végétation qui entoure la maison et qui depuis quelques années ne ressemble plus, heureusement, au traditionnel gazon typique du quartier.

Alors que je taillais quelque arbuste qui avait souffert du gel de cet hiver, j’observais de temps en temps, l’air de rien pour lui faire croire que je ne l’avais pas remarquée, une merlette qui trottinait dans l’herbe le bec chargé de bons vers de terre. Une quantité de vers qui ne devait pas constituer son repas personnel. C’est alors que j’aperçus sous les branches les plus basses du thuya, une boule de plumes et un bec grand ouvert. Ni une ni deux, la merlette, après avoir nourri l’affamé repartit à la chasse aux petites bêtes alors que son rejeton impatient la suivait en criaillant.



Le lendemain matin, le mâle s’était attelé à la corvée du nourrissage car deux autres frérots (ou soeurettes ?) se cachaient dans les feuilles mortes de la charmille. Ils étaient plus discrets que le premier poussin mais aussi plus petits, peut-être moins bien nourris...




Depuis nous sommes partis en vacances découvrir une autre flore, plus sauvage encore.

À notre retour, plus de poussin, mais des merles bruns et un noir : ont-ils grandi si vite en dix jours qu’il devient difficile de les distinguer de leur mère ?
La guerre entre merles et pies connaît aujourd’hui une plus grande intensité et le territoire devient petit avec toute cette avifaune qui nous remplit de joie.
Trois familles voltigent d’arbre en arbre : les mésanges noires, les mésanges bleues et les rouges-queues. Leur trajet est toujours le même : les passereaux quittent le grand pin-refuge et s’arrêtent sur le cognassier pour encore traverser lentement la glycine sous laquelle poussent quelques tournesols, graines rescapées de l’hiver. Ils font une pause sur les pommiers : à ce passage, ou ils retournent sur le pin ou ils poursuivent jusqu’au prunier mais ne s’attardent plus sous le bouleau, royaume du couple de pies.       



 
        

mardi 10 avril 2012

Histoire de pies


(5) 



Le nid –en haut du bouleau– a reçu quelques visites de locataires intéressés par la vue à 360° qu’offrait ce magnifique “home sweet home”. Les pies et corneilles, à tour de rôle ou ensemble, en ont fait le tour, parfois en bon voisinage, parfois à grands cris conquérants.


Un matin de grand vent, les deux pies ont gagné !




La prudente corneille a peut-être jugé que le balancement des troncs élancés suffirait à donner le tournis à sa future progéniture. À moins que le nid trop haut placé ne présente pas un abri suffisant sous les averses et giboulées d’avril.


Ainsi, depuis bientôt trois semaines, les pies ont renforcé leur espace de nidification en tentant souvent avec succès de casser les branches qui dépassaient de la haie de charmille. Très souples et encore dénuées de feuilles, ces brindilles se plient facilement alors que les branches du bouleau tombées durant l’hiver sont très cassantes.


Durant ce travail de rénovation, les pies étaient farouches : elles s’envolaient dès qu’elles voyaient une ombre qui s’approchait de la fenêtre pour les observer.


Maintenant le nid est prêt : on ne distingue plus le ciel à travers la cloison. On a bien vu un ou deux milans noirs planer au-dessus, même un faucon (crécerelle ?). Est-ce une forme de repérage pour un futur pillage d’œufs ?

Les pies occupent de temps en temps le nid, mais elles se perchent le plus souvent sur les arbres environnants : le grand tuya ou le pin au sud, le cerisier des voisins ou un pin parasol au nord, un noyer de l’autre côté de la route à l’ouest. Passant d’un de ces points d’observation à un autre, elles font à chaque fois un arrêt sur le bouleau auprès de leur nid.

Un jour, nous avons observé trois pies autour du nid : deux avaient une queue plus courte (femelles) que la troisième. Ménage à trois ?



Leurs cris sont différents : elles ne jacassent plus comme d’habitude. Perchée sur le faîte du tuya, la femelle chuinte ou gazouille et le mâle se rapproche en imitant le même cri. C’est la période amoureuse des pies. Si l’entente est parfaite, la femelle devrait bientôt pondre (entre mi-avril et mi-mai). La couvaison dure 17 à 19 jours. Ainsi dans une quarantaine de jours ou plus, nous devrions entendre de nouveaux cris tout en haut du bouleau.

En espérant que la corneille, le milan ou l’écureuil n’aient pas la mauvaise idée de rendre visite aux oeufs !!  

samedi 3 mars 2012

Meurtri, mais toujours debout ...



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... le Pin cembro ou Arolle (Pinus cembra)

Le commentaire d’Oxygène —dans le message précédent— m’a révélé que dans le domaine du lexique quelques dénominations, évidentes pour certains, ne le sont pas pour tout le monde. La richesse d’une langue —le français en l’occurrence— se construit en fonction de ses diverses sources (historiques, géographiques et linguistiques).
Ainsi le nom de l’arbre que j’ai désigné sous le terme d’arolle serait une appellation régionale originaire du francoprovençal (1), langue parlée dès la période carolingienne sur un territoire qui va de Lyon à Genève et qui englobe Grenoble, la Savoie et la Suisse romande.
Référence (1) : francoprovençal



Je me suis intéressée à l’étymologie du mot «arolle». En ce moment, c’est ma passion : chercher l’origine des mots utilisés dans une région ; dans un cas particulier, comparer les lexiques français et italien (retrouver les gallicismes dans le vocabulaire italien, les italianismes dans le vocabulaire français).  L’étude des emprunts d’une langue à une autre me renvoie à la connaissance de l’histoire des peuples et de leurs “chefs” (empereurs, rois, ...). Pour cela, j’ai acquis un livre “passionnant” dans lequel je trouve des informations qui me sont utiles fréquemment : Mille ans de langue française, histoire d’une passion I. Des origines au français moderne (Alain Rey, Frédéric Duval, Gilles Siouffi, Ed. Perrin, 2007, 2011).


«Arole, arolle [n. m., parfois f.] (2)
Espèce de pin (Pinus Cembra), appelé aussi pin d´arolle ou pin cembrot, qu’on    trouve entre 1200 et 2500 m.
Patois aròla, gaulois *arulla diminutif de *arwa, “pin, conifère” ».
Référence (2) : arole

arolle + mélèze

Les photos d’arolles ont été prises en automne de l’année passée à Zermatt, plus précisément à Ryffelalp aux alentours du Grünersee.
Par sa présence au fond du val d’Hérens, cet arbre a donné son nom à une station de haute montagne —Arolla— située dans le Val d’Arolla, au pied du Pigne d’Arolla !
Mais le lieu le plus occupé par cette essence est la forêt qui domine le glacier d’Aletsch.
         «L’arolle, la principale essence de la forêt d’Aletsch, mérite une attention particulière. Cette espèce possède deux caractéristiques particulières: elle est, d’une part, extraordinairement résistante et, d’autre part, elle peut atteindre un âge formidablement avancé. Les arolles, dont la forme est tortueuse et noueuse, doivent leur résistance à leur résine, qui leur confère également leur odeur caractéristique. Lorsqu’un arolle est blessé, la résine s’écoule immédiatement et protège l’arbre contre d’éventuelles  agressions de la part d’organismes parasites (champignons ou insectes).

 Les conditions de vie étant difficiles, la croissance des arolles  de la forêt d’Aletsch est extraordinairement lente: un arbre de 3 à 4 mètres de hauteur peut être âgé de 60 à 80 ans! Mais les arbres compensent cette lenteur par une longue espérance de vie. En effet, des études ont révélé que les arolles de la forêt d’Aletsch atteignent un âge minimum de 600 à 700 ans. Il est même probable que certains arolles atteignent un âge beaucoup plus avancé ... La forêt d’Aletsch renferme vraiment les plus vieux arbres de Suisse.» (3)
Référence (3) : Aletsch

 


mercredi 29 février 2012

L'esprit des bois

(03)




L’esprit des bois

La vie dans les bois ressemble étrangement à celle qui est perçue dans les rêves. Parfois elle semble apaisante, source d’accord entre le réel et l’imaginaire. Par ailleurs, elle peut revêtir des formes angoissantes ou incertaines là où les sens se nourrissent d’affabulations mentales.

Alors que la forêt semble momentanément désertée par la présence humaine, on peut entendre comme un murmure qui se transforme en chuintement et qui se propage d’arbre en arbre.
Serait-ce le vent ? Le son du vent est un chant, une mélodie appauvrie mais tout de même pourvue de quelques notes tenues et variables, nombreuses si l’intensité du vent est grande.  
Le ru dans le ravin ? Le bruit de l’eau se heurtant aux galets contient des sons qui se chevauchent, multiples et parfois ténus.

L’esprit de la forêt est à la fois un son continu, une respiration perceptible lorsque les activités humaines sont inexistantes. Pour mieux saisir cette essence, il est préférable de s’asseoir au pied d’un arbre, le dos appuyé contre le tronc. Au bout de quelques minutes, on ressent une vibration le long de la colonne vertébrale : le murmure perçu auparavant s’accompagne également d’un mouvement oscillatoire.

Lorsque je m’aventure sur des entiers escarpés et que mon souffle devient court, je m’arrête auprès d’un grand et vieil arbre (dernièrement ce fut un arolle), je m’appuie des deux mains contre son écorce, le temps nécessaire, et je récupère l’énergie que j’avais perdue dans la pente.     
  

dimanche 26 février 2012

Février

(02)



Février
Le temps de la transition s’annonce dans les charmilles. La mésange a entonné son titipu-titipu et son passage à la mangeoire se fait plus rare. Certains individus se sont relevés des basses températures et entament leurs parades de séduction. Recherche du partenaire, inspection des lieux de nidification, tout va s’enchaîner malgré la bise et les surprises de la météo. Quelques ébats d’intimidation entre un couple de pies et une corneille se sont déroulés au faîte du bouleau : apparemment le nid n’est plus aussi accueillant et les prétendants ont renoncé, peut-être devant l’ampleur du travail.

Février
Le temps de la fête chez l’humain, avant les privations du Carême. On brandonne, on “carnavale”, les masques et bergamasques s’ajustent et cachent pour quelques jours les visages : seuls les regards osent encore la provocation, les moqueries, les farces et attrapes, les critiques et les rires. On brûle le Rababou, le bonhomme hiver passe un sale quart d’heure sur le bûcher.

Février
Les jours s’allongent et la lumière me tire de mon sommeil plus tôt : merci soleil, j’attendais avec impatience tes rayons contre ma fenêtre. Je renoue avec l’énergie matinale et la vie se précise : sortie de mon hibernation, je rejette la couette et je hume avec délices le parfum du pain grillé. L’hiver fut long et rude, la neige et la glace ne m’enthousiasment plus : il y a un temps pour tout.
Je suis prête : mon appareil est sorti de son étui, mes crayons sont taillés. Au loin la somnolence et la paresse !




mercredi 18 janvier 2012

Renaissance? Résurrection?

(01)





La manœuvre d’installation d’un système plus performant a ... REUSSI ! avec quelques bouleversements dans le paysage de l’écran et des nouveaux logiciels. Mais je me dis que ces changements sont salutaires pour le fonctionnement de mes deux hémisphères cérébraux: chercher, comparer, essayer et trouver.

Avec la satisfaction de retrouver la maîtrise des pages rédactionnelles, entre autres, car je pourrai continuer à transférer des images et même changer le design du blog.

Alors, est-il moral de parler de renaissance ou de résurrection pour un blog, somme toute, objet tout à fait virtuel de communication ? Pour renaître ou ressusciter, il faut avoir approché et vu la mort de près, de très près, avoir connu la destruction.

S’agit-il bien de cela ? Depuis bientôt trois ans que je pratique ce genre de messagerie, je m’étais, comment dire, habituée à mes voyages entre les pages et les lignes. Le blog était devenu un compagnon, peut-être pas aussi attendrissant ou cajoleur qu’un chat. Mais tout de même, il y avait un rite à respecter certains soirs : vérifier si quelques amis avaient déposé un commentaire, me réjouir ensuite des nouveaux messages apparaissant dans la colonne de droite, oser envoyer un commentaire à l’un ou à l’autre en me demandant si mes mots étaient bien porteurs de respect et d’attention.

Alors, le 1er janvier 2012, lorsque je me suis aperçue que les commandes ne répondaient plus, je me suis sentie exclue de la communauté des blogueurs, dans l’incapacité de poursuivre une démarche qui me plaisait.

Bien sûr, “renaissance” et “résurrection ” sont des mots trop forts, qui dépassent la problématique de la page impossible à traiter et, de ce fait, d’un défaut de communication virtuelle. Se relever d’un divorce ou d’une maladie invasive, par exemple, sont des situations plus traumatisantes qu’une panne informatique.

Le blog repart sur de bonnes bases avec son 100ème message selon Blogger.
Pour ma part, intéressée par les étranges coïncidences, je recommence une nouvelle série – de 1 à 99 – en espérant que je serai assez rapide avant que le système 10.5  ne me lâche !


dimanche 1 janvier 2012

“Après la pluie... ”, c'est la fin?

«Votre navigateur n'est plus pris en charge par Blogger. Certaines zones de Blogger ne fonctionneront pas et vous risquez de rencontrer des problèmes. Dans ce cas, essayez d'utiliser Google Chrome. »

Je commence bien 2012. Enfin, il s'agit de la survie de mon blog.

En ce qui me concerne, je vais bien, merci.
Juste un peu fâchée que cela s'arrête.

Les problèmes sont sérieux.

1.  La capacité d'édition se résume à la page de rédaction avec une police par défaut ... et tout le reste par défaut...

2. Il n'y a plus de possibilité d'insérer quoique ce soit, donc plus d'image.

Pourquoi?
La version du système du Mac OS X est de 10.3, et pour télécharger toute autre version de navigateur, il faut la version 10.5 (au moins).

Pourtant!
L'ordinateur fonctionne bien, très bien même, en tenant compte de la gestion de la photothèque.

En attendant, à la recherche d'une solution sans jeter l'ordinateur, je vous souhaite à toutes et tous

UNE BONNE ANNÉE 2012

EN JOIE, EN SANTE et EN REUSSITE!

A BIENTÔT