NOUNOURS
Oyez, oyez, je progresse.
La photographie recèle encore pour moi beaucoup de secrets, mais enfin, depuis un certain samedi monstrueusement pluvieux, j’ose enfin quitter le mode semi-automatique pour me lancer dans le «A» ou en compagnie du «S» (très loin de la maîtrise pour le moment).
Le «M» ? ... dans pas trop longtemps, patience...
«Tu veux ma photo?»
J’avais beau me plonger dans le mode d’emploi de mon appareil (Nikon D90), lire sur Internet tous les bons trucs des passionnés de photo (voire professionnels), consulter des revues magnifiques aux images extraordinaires qui me faisaient pleurer d’envie, rien à faire, la technique photo ne me parlait pas du tout. Irréductible, j’étais, nulle parmi les nuls !
Or, voici qu’un soir de mai, je reçus par hasard (hum, hum, hasard?) un mail m’invitant à un stage de photo animalière. La journée comprenait un cours théorique le matin (priorité à l’ouverture, à la vitesse, ISO, profondeur de champ, etc.) et une partie pratique l’après-midi dans un parc animalier avec l’assurance que les “petites” bêtes ne pouvaient pas se carapater pour se cacher au fond des bois !
Ainsi, le samedi 18 juin, nous nous rendons au Juraparc (Mont d’Orzeires, près de Vallorbe) à la rencontre de Fabien Bruggmann, formateur et photographe du Haut Jura (F).
Quoique très sceptiques sur les résultats de la journée au vu des conditions météo, nous nous réjouissons tout de même de faire connaissance avec des “mordus” de la photo animalière.
JEUX INTERDITS
Depuis ce jour, je suis rassurée car j’ai compris les paramètres de la technologie photo qui ont un lien entre eux.
Je me suis rendu compte aussi qu’il me fallait avoir la possibilité d’apprendre sur trois plans simultanément : le visuel, l’auditif et le tactile (ou sensori-moteur). De plus, je suis consciente que notre formateur a eu beaucoup de patience en prenant soin de répondre à chacune de nos questions.
(Bof, bof! photo ratée, vitesse mal réglée...)
Heureusement, la pluie avait cessé dès midi et la lumière rendit les sujets très contrastés. Par contre, l’assimilation de la théorie du matin se manifesta chez moi par des prises de tête et des erreurs monumentales, la position des mollettes pour régler l’ouverture ou la vitesse n’étant pas aisée à mémoriser (en ce qui me concerne, bien évidemment !)
Après le bain, une p'tite bouffe
Encore quelques mots sur le parc animalier “Juraparc”: il est occupé par des ours et oursons, des loups, des bisons, des lynx et des chevaux de Przewalski. Pour rassurer les âmes sensibles, j’ajoute que les animaux vivent sur de grandes superficies (plaines-clairières pour les bisons, rochers et forêts pour les ours, les loups et les lynx). Les ours adultes partagent leur territoire avec les loups ce qui occasionne parfois des scènes de provocation en réactivant leur instinct.
Intimidation
Cependant, les animaux reçoivent leur nourriture par les gardiens-propriétaires. Les visiteurs peuvent observer les animaux sur des passerelles haut placées, à trois mètres du sol, et bénéficient d’une vue plongeante.
De manière générale, je ne suis pas très favorable à l’enfermement des animaux sauvages, mais dans ce cas-là, j’ai l’impression que les ours et les loups (qui proviennent d’autres zoos) vivent dans un espace bien adapté à leur taille.
Le parc du lynx était vide durant notre visite. La locataire, prénommée Aisha, s’était enfuie en septembre 2009. Elle a été repérée dans les bois de Moiry, au pied du Jura, en compagnie de deux chatons. Les garde-faune ont décidé de ne plus tenter de la rattraper puisqu’elle s’était bien adaptée à sa nouvelle vie d’indépendante.
A savoir encore que le restaurant du Juraparc propose sur sa carte de menus de la viande de bison.
Le milan noir s'intéresse au repas des oursons.